Paris asphyxié, Paris bientôt libéré

Que de littérature sur le Grand Paris ! A croire que l’on a fait davantage couler d’encre que de béton autour de ce fantastique projet urbain. Pourquoi fantastique ? Pour au moins trois raisons :

• Tout le monde s’accorde à reconnaître que la croissance économique se concentre sur les grandes métropoles, et que les plus grandes d’entre elles attirent tous les talents. Paris a la chance d’être l’une de cette vingtaine de villes-monde. Mais Paris ne peut plus se limiter à son périphérique. Aux yeux du monde entier, La Défense est un quartier de Paris, au même titre que Roissy et Orly sont des aéroports parisiens. L’urgence est d’organiser les flux autour de ces différents pôles afin de dynamiser l’attractivité de ce territoire. Le réseau du Grand Paris Express, si perfectible soit-il, répond à cette logique.

• Mais, le Grand Paris est beaucoup plus qu’un simple réseau de transports en commun. Il devient une nécessité pour soulager la pression intenable qui pèse sur le logement. Pourquoi Paris est-il trop cher ? Tout simplement parce qu’il manque drastiquement du foncier disponible dans la Capitale. Ce qu’on ne trouve plus intramuros, il faut aller le chercher en périphérie. Le logement est d’ailleurs sur la feuille de route du Grand Paris, avec un objectif de production de 70 000 unités par an. Une première marche qui est loin d’être anodine.

• Car, plus généralement, le Grand Paris permet de rouvrir le champ des possibles. Il pourrait signer la fin du bricolage qui prévaut encore aujourd’hui dans la Capitale. En dépassant enfin le périphérique, ce qui éviterait de saupoudrer les quartiers parisiens de logements sociaux. L’effet pervers en accentue la rareté des logements et « tout ce qui est rare est cher ».

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Quels que soient les atermoiements autour de la gouvernance de la future Métropole de Paris ou encore les difficultés à creuser les tunnels pour les infrastructures de transports, le Grand Paris c’est l’assurance de réinventer un modèle urbain, à la condition qu’il tienne compte de l’évolution des usages et de la nécessité de construire des bâtiments durables. Pour éviter de retransformer une énième fois des immeubles que l’on avait, dès l’origine, bien imaginés.

Que les politiques s’accordent, oubliant le syndrome de la Tour Triangle, au profit de ce très ambitieux projet, indispensable à la compétitivité et au rayonnement de notre pays dans le monde.

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