Le marché du logement neuf traverse une crise sans précédent. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), seules 21 917 ventes ont été enregistrées au deuxième trimestre 2025, soit une chute de –16,6 % en un an. L’investissement locatif s’est littéralement effondré (–52 %), fragilisé par la fin du dispositif Pinel. Les réservations de particuliers reculent aussi fortement (–41 % au premier trimestre).
Seuls les accédants à la propriété tirent leur épingle du jeu, avec une progression limitée (+2,1 %). Mais cette dynamique reste insuffisante pour compenser la défaillance des investisseurs privés, autrefois moteur du marché. Face à cette demande atone, l’offre se contracte : au premier trimestre, seulement 12 339 logements ont été mis en vente, bien en dessous de la moyenne des années précédentes. Un quart des programmes (26 %) sont même retirés du marché, faute de réservations suffisantes.
Les prix, eux, résistent. En Île-de-France, le neuf atteint en moyenne 5 774 €/m² (+5,6 %), contre 4 886 €/m² en régions (+4,1 %). Mais cette stabilité reflète davantage une raréfaction de l’offre qu’un réel dynamisme.
Pour la FPI, le constat est clair : sans dispositif fiscal incitatif ni plan de relance adapté, la crise du neuf menace de s’enliser, au risque de creuser encore davantage la pénurie de logements en France.
