La crise, laquelle ?

Le secrétaire d’Etat au Logement cultive une naïveté pour la moins touchante.
Benoist Apparu vient de découvrir l’avidité et la duplicité du genre humain. Ainsi, quand il visite des chambres de service à Paris, répondant au défi d’un journaliste de Libération, il s’aperçoit que l’on peut louer une studette de 9 m² avec douche et WC pour 600 € par mois.

La réaction de notre secrétaire d’Etat est épidermique : « Il ne faut pas stigmatiser le micrologement [qui] peut être une bonne réponse à un besoin temporaire », déclare-t-il. En d’autres termes, cela revient à dire : « je n’ai pas de solution de logement pour les étudiants dans les grandes villes ». Un appel au système D en somme.

Logique avec lui-même, notre secrétaire d’Etat réclame un petit loyer pour les petits logements et brandit la menace d’un plafonnement.
Enfin, comble du cynisme, Benoist Apparu se défausse sur les professionnels de l’immobilier, pour raisonner ces opportunistes bailleurs !

Une fois de plus, on stigmatise les propriétaires-bailleurs, coupables de tous les maux, alors même que le phénomène ne profite qu’à un petit nombre d’entre eux. Les mêmes qui, dans les dîners en ville dissertent sur la morale, qui payent leur femme de ménage au noir ou d’autres qui occupent à loyer très modéré des appartements de luxe dans la capitale, lesquels ont réussi à faire capoter les ventes à la découpe en mobilisant les députés, qui pour certains, ont contribué à les obtenir, célébrités en tête.
Les mêmes très certainement qui s’exercent au « yoyo » de la bourse dans les squares de l’immoralité et du manque de civisme.

N’en déplaise à ces quelques bien-pensants, tous les petits propriétaires-bailleurs ne sont pas des marchands de sommeil en puissance. Souvent, ce sont d’honnêtes familles qui se transmettent de génération en génération leur patrimoine, célébrant ainsi la tradition, laquelle n’est pas en cours aujourd’hui, alors que nous vivons une société de l’éphémère où il est préféré la sanction à l’éducation.
Ce sont des retraités qui y trouvent un complément de revenus à l’heure où leurs pensions sont menacées par les dépenses abyssales qui subventionnent l’assistanat, dépenses qui devraient être intégrées aux comptes de campagnes électorales car elles servent à fidéliser leurs électeurs et à contribuer au déficit du budget de l’Etat depuis 1974.

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Notre société est en transformation et l’économie devrait l’accompagner CAR C’EST DE CETTE CRISE là dont il faut prendre conscience.
Les quelques économistes aux solutions désuètes qui imaginent une « relance » sacrifient plus à la mode du « poker » qu’au respect de l’avenir de l’homme et de l’humanité.
On sortira de la crise en prenant conscience qu’il faut abandonner notre modèle archaïque.

Replacer l’homme au centre de la société, redonner du travail aux hommes pour la dignité retrouvée et qu’ils leur semblent avoir perdu ; et pour certains qui travaillent à ne plus être pauvres ; revaloriser le travail manuel ; donner un projet à notre pays et formons le vœu d’être imité par les autres pays d’Europe, car nous ne pouvons rien seul et beaucoup à nous tous.

Les plus riches se fardent pour paraître en bonne santé même si leur maquillage se nomme télé réalité ou salon de l’auto, contraint de s’y rendre en vélo en se faufilant entre les autos.
Sortir de la crise, c’est offrir à la jeunesse, l’espoir pour qu’elle retrouve le rêve ailleurs que dans les rave-party.

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