L’Assemblée nationale adopte une proposition de loi pour simplifier les procédures d’urbanisme et relancer la construction de logements. Porté par le député Liot Harold Huwart et soutenu par le gouvernement, le texte est voté avec 65 voix pour (PS, Liot, bloc central, LR) contre 41 voix contre (LFI, écologistes).
Les défenseurs du projet soulignent son utilité pour débloquer des chantiers et réduire les délais, souvent alourdis par des règles jugées trop complexes. Le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, y voit une réforme « frappée au coin du bon sens », rappelant les difficultés rencontrées par les maires pour faire aboutir des projets, même essentiels.
Cependant, le texte suscite des critiques vives. L’opposition dénonce des dérogations trop larges, risquant d’affaiblir les protections environnementales et de favoriser des abus. « Les normes existent pour protéger les gens et la nature », insiste la députée LFI Claire Lejeune, qui craint un texte « utile aux promoteurs, mais dangereux pour les territoires ».
La loi comprend une quarantaine de mesures, dont l’assouplissement des plans locaux d’urbanisme (PLU), l’extension des pouvoirs des maires dans les zones tendues, et la transformation facilitée de bâtiments (fermes, bureaux) en logements. Elle renforce aussi les sanctions contre les constructions illégales.
Pour ses détracteurs, ces changements pourraient déséquilibrer l’aménagement du territoire, au profit d’une logique de rapidité plutôt que de durabilité.