La densification des zones commerciales pourrait générer jusqu’à 1,4 million de logements, selon une étude de l’Institut français pour la performance des bâtiments (Ifpeb). Pour ce think tank, il s’agit du « gisement le plus prometteur » pour produire du logement sans artificialiser davantage les sols.
Les entrées de ville représentent 80 000 hectares, dont un tiers en zones tendues où la demande est forte. Déjà intégrées au tissu urbain, elles offrent un potentiel bien supérieur à la reconversion des bureaux vacants (314 000 logements) ou à la remise sur le marché des logements vides (337 500), jugés plus difficiles d’accès.
L’Ifpeb plaide pour un « changement de paradigme » : privilégier le réaménagement du bâti existant plutôt que la construction neuve. Ses conclusions rejoignent celles d’Icade et de la SCET, qui estiment à 1,6 million le potentiel des zones commerciales.
Le défi reste considérable : selon le ministère de l’Aménagement du territoire, il faudra créer 4 millions de résidences principales d’ici 2050, soit 208 000 par an jusqu’en 2030, sans compter les besoins liés au mal-logement, aux résidences secondaires ou aux démolitions.
