Le Parlement a définitivement adopté une loi simplifiant la transformation des bureaux vacants et autres bâtiments commerciaux en logements. Portée par le député MoDem Romain Daubié, la mesure autorise les maires à déroger au PLU et crée un « permis de construire à destinations multiples » facilitant le passage entre bureaux, logements ou résidences étudiantes. Élargi aux hôtels, parkings et zones commerciales, le texte pourrait libérer un vivier d’environ un million de logements.
Cette avancée intervient alors que plus de 9 millions de m² de bureaux sont vacants en France, dont 5,2 millions en Île-de-France. La ministre du Logement, Valérie Létard, veut en faire un levier prioritaire pour les étudiants, rappelant l’objectif de 45 000 logements étudiants en trois ans. Elle estime que ces surfaces pourraient générer rapidement 20 000 logements en région parisienne. Deux rapports publiés récemment proposent 31 mesures pour lever les freins techniques et fiscaux, soulignant que la transformation reste moins rentable que la démolition-reconstruction. Ils appellent à adapter la réglementation pour travailler en logique de « reconditionnement » et à corriger des incitations fiscales qui poussent les foncières à conserver leurs bureaux vides.
Saluée comme un outil concret pour débloquer des projets, cette loi ne suffira as à elle seule à résoudre la crise. Mais pour les sénateurs comme pour le gouvernement, elle constitue un levier pragmatique, notamment pour répondre à la précarité étudiante, aujourd’hui premier facteur d’échec dans les études.
1,7 %
C’est la hausse moyenne de la taxe foncière en 2025 dans les 200 plus grandes villes françaises, une progression entièrement liée à l’indexation de la valeur locative sur l’inflation, les taux communaux restant quasi stables (+0,04 %), selon l’Observatoire national des taxes foncières.