Que le propriétaire soit loué !

Le quoiqu’il en coûte n’est pas passé par les investisseurs immobiliers.

Les professionnels alertent les pouvoirs publics, depuis de nombreuses années.
L’anticipation n’est pas le point fort de nos dirigeants qui parent sans cesse au plus pressé,
que ce soit pour l’éducation, la santé, les transports, l’énergie, et également l’immobilier.

C’est l’état d’urgence permanent !

Depuis des années, les professionnels alertent sur la difficulté à obtenir des permis de
construire alors que la demande des ménages était en tension constante. En 2022/2023, les promoteurs font état d’une baisse de 40 %.

Le parc locatif privé compte 7 millions de logements, soit 23 % de l’ensemble des résidences principales, tandis que le parc locatif social totalise 5,1 millions de logements, soit 17 %.

L’anticipation aurait permis de faire face au manque de logements constaté depuis des
décennies, alors que les promoteurs sont à l’arrêt et que les institutionnels investissent enfin
dans le résidentiel.

En effet, lorsque l’immobilier de bureaux ne rapporte plus suffisamment, les institutionnels
se réfugient dans le résidentiel et lorsque les taux augmentent, les placements financiers
sont les bienvenus. En revanche, la fiscalité contraint le propriétaire de biens immobiliers
locatifs à conserver son patrimoine malgré lui, la fiscalité étant confiscatoire, paralysant
ainsi de nombreuses initiatives, sauf à arbitrer à l’issue d’une période de 30 ans, le jour venu,
les enfants n’ont plus les mêmes besoins.

Nous sommes nombreux à appeler de nos vœux une fiscalité qui soit empreinte de bon
sens et de réalisme, afin de faire circuler l’argent plus rapidement, les biens immobiliers,
le secteur du bâtiment, et plus généralement l’économie de notre pays.
Il y a mieux à faire que de considérer l’immobilier comme une vache à lait au profit du
fromage fiscal.

Alors que le nombre d’appartements à louer est en chute libre, pourquoi ne pas encourager
les investisseurs immobiliers, notamment par une fiscalité allégée sous conditions ?

Enfin, la politique du logement du gouvernement qui consiste à obliger les propriétaires à
entreprendre des travaux coûteux et pas toujours faciles à réaliser en milieu occupé.

En effet, les logements notés G seront interdits à la location à partir du 1er janvier 2025,
ceux notés F à partir du 1er janvier 2028 et ceux notés E à partir du 1er janvier 2034.

Même si sur le plan de la préservation de l’environnement, les mesures sont louables,
elles sont désastreuses sur le plan de la fluidité du marché immobilier locatif, ainsi
que pour les candidats à l’acquisition d’une maison individuelle ou d’un appartement
dans une copropriété.

Le gouvernement n’aurait-il pas pu décaler ces mesures, alors que dans le contexte de
tension sociale, l’alimentation, l’énergie et les taux d’intérêt, le tout sur fond de guerre en
Ukraine, créent suffisamment de désordre dans les esprits et dans la rue pour ne pas ajouter
des contraintes coûteuses. Elles auraient pu être diluées dans le temps dans une période
où les crédits se font rares.

Les causes de l’inflation sont suffisamment nombreuses pour ne pas ajouter les coûts très
élevés des travaux engendrés par les nouvelles normes DPE.

Le fantasme des privilèges a la vie dure et les contraintes à l’endroit des propriétaires
immobiliers ne font pas pleurer dans les chaumières.

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