Après le mariage, le logement pour tous !

Le chômage et le logement sont les préoccupations majeures des Français. Pour le premier, on attend vainement l’inversion de la courbe promise par le Président de la République, malheureusement passé un certain âge, les Français ne croient plus au Père Noël, mais ils comprennent surtout l’inefficacité chronique des politiques en faveur de l’emploi. Nous ne devons pas rester dans cette attente sans encourager nos propres entreprises, petites ou moyennes, à embaucher en prenant les mesures adéquates.

On serait tenté de faire le parallèle avec la politique du logement, car le moins que l’on puisse dire est que le bilan sur 30 ans n’est guère glorieux. A la crise des grands ensembles dans les banlieues s’est ajoutée une pénurie drastique de logements en zone tendue, se traduisant par une envolée des prix dans les métropoles des régions et principalement en Ile-de-France, à cause de la rareté du produit.

A l’instar d’une politique créatrice d’emplois, les pouvoirs publics disposent de tous les leviers pour influer sur la politique du logement. A condition de prendre le problème par le bon bout, en l’occurrence celui de l’offre et non de la demande. Depuis de nombreuses décennies, la France a fait le choix de solvabiliser la demande (les fameuses APL) au détriment d’un soutien de l’offre par la construction ou la rénovation. La pénurie de logements nécessite de créer de la richesse nouvelle en construisant plutôt que de préempter des logements déjà occupés, afin d’atteindre les fameux 500 000 logements par an. Pour faire de ce miracle une réalité, il faudrait mettre en œuvre sans délai un véritable choc de simplification de la construction, afin que l’acte de construire ne soit pas une exception mais redevienne un droit.
Si le Grand Paris tarde tant à voir le jour, c’est bien parce que mettre d’accord 1200 maires est mission impossible.

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Cet exemple touche tant d’autres domaines qui sont la cause du manque de compétitivité de l’économie de notre si beau pays.

L’urgence nécessite d’agir vite. Pourquoi pas par ordonnances ?

Le ministre du Logement qui fait de l’encadrement des loyers la mesure phare de son projet de loi Alur, cette Alur dont on souhaiterait être fiers ! Mais c’est sans compter sur les propriétaires d’immeubles qui sont les premiers producteurs de logements locatifs. Ce sont eux dans un contexte pour le moins tendu des finances publiques, qui permettent de répondre à la demande de logements. Pourquoi donc les décourager ? Ils représentent le plus moral et le plus utile des patrimoines. En effet, on n’a jamais vu un propriétaire passer les frontières avec son immeuble sous le bras !

Le patrimoine immobilier est devenu encore plus immobile depuis les nouvelles lois fiscales. Ces propriétaires d’immeubles ne sont-ils pas devenus si précieux alors que les institutionnels ne souhaitent plus acquérir d’immeubles locatifs au profit d’immeubles de bureaux moins contraignants et que l’Etat ne construit pas suffisamment pour faire face à une demande croissante ?

Le temps des propriétaires rentiers est révolu, le propriétaire immobilier est devenu un entrepreneur qui crée de la richesse et des emplois. C’est une démarche respectable.

En pénalisant par avance les propriétaires, on décourage les investissements et détruisons la matière fiscale que la hausse des taux d’imposition ne saurait compenser.

Un état d’esprit schizophrène qui fait des politiques les premiers responsables de la crise immobilière.

Pour 2014, formons le vœu que nos politiques remettent le peuple français dans son ensemble au centre de leurs préoccupations plutôt que « l’élite » à laquelle ils appartiennent.

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