Et dans le neuf, a-t-on touché le fond ?

En 2024, les prix des logements neufs en France ont connu des évolutions paradoxales alors même que le secteur traverse une crise sans précédent. La tendance générale s’inscrit à la… stabilisation voire-même à une très légère hausse dans certaines régions. Selon les dernières données de Meilleurs Agents, les prix enregistrent des augmentations plus marquées dans des zones où la demande reste élevée. Dans des départements comme les Hauts-de-Seine et le Rhône, les prix ont montré une certaine résilience voire une augmentation. Exemple dans le Rhône, où le prix au mètre carré est de 3 865 euros, proche de celui de l’année précédente.

C’est surtout l’absence d’offres qui explique la résilience des prix. La fédération des promoteurs immobiliers a confirmé la crise persistante du secteur de l’immobilier neuf où les permis de construire pour les logements collectifs ont chuté de 7,6 % au 1er trimestre 2024 à 40 600. Les chiffres sont pires sur l’offre commerciale. Seulement 11 656 logements ont été mis en vente entre janvier et mars, une chute de 41,2 %, tandis que les réservations totales ont diminué de 15,4 %, atteignant 19 135 lots. Une statistique en trompe-l’oeil puisque le marché a été sauvé par une hausse des ventes en bloc de 29,4 % grâce à des rachats par CDC Habitat et Action Logement, tandis que les ventes aux particuliers ont plongé de 26,8 %, à 12 197 logements. Symbole de ces difficultés à vendre : les délais d’écoulement se sont allongés à 22,2 mois en moyenne.

« La crise nourrit la crise. Le jour où nous devrons reconstituer l’offre, nous n’aurons plus de main-d’oeuvre », s’alarme le président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) de France, Pascal Boulanger. « Le gouvernement est en train de tuer un métier ». C’était avant la dissolution.

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