La pierre : ma retraite à moi

La pierre a traversé la crise financière sans grands dommages, disqualifiant ainsi tous ses concurrents de l’éphémère qui viennent piller l’épargne des familles qui ont de plus en plus de difficultés à la préserver. Tous ces produits financiers, qui ne sont inventés que pour faire rêver, doivent pour la plupart être encadrés et réglementés. Que cesse enfin ces faiseurs de richesse sans apport de valeur ajoutée si ce n’est la leur qui a pour conséquence de creuser l’écart entre les plus pauvres et les plus riches.
Le réajustement des prix de l’immobilier corrige, en fait, quelques excès enregistrés dans les années d’euphorie. Ca et là, on voit réapparaître des poches de tension, en premier lieu dans les grandes agglomérations. Pour autant, on ne doit pas s’attendre à une hausse des prix dans l’immobilier dans les trois prochaines années. Les prix varieront davantage au gré de l’évolution des taux d’intérêt et du pouvoir d’achat. Car, la pénurie de logements perdure. Et ce, en raison d’un quasi-arrêt de la production dans le neuf. On n’y crée plus de richesse en lançant de nouveaux programmes de construction, en raison notamment des contraintes administratives et écologiques. Aussi, les promoteurs étant davantage focalisés sur les dispositifs fiscaux comme le Scellier, qu’à la constitution d’un parc qui puisse répondre au besoin des français de se loger et de se constituer un patrimoine. De l’autre côté, la demande n’a fait que s’accumuler ces dernières années. La perspective d’une reprise économique, à tout le moins la fin de la période de récession, offre une bouffée d’espérance à de nombreux ménages. En macro-économie, le repli ou la hausse des prix de l’immobilier résidentiel précède tout un retournement du cycle économique. Souvenez-vous, en 2006, les prix des maisons ont commencé à baisser aux Etats-Unis. Un an plus tard, c’était la crise des « subprime ».
Alors que la finance n’en finit pas de s’ébranler, les murs, eux, tiennent bon. Cette capacité de résilience de la pierre est d’autant plus intéressante que les défis à l’avenir sont colossaux. A commencer par celui des retraites dont les politiques et organisations syndicales viennent à peine de saisir. Le mur du financement qui s’annonce dans les prochaines années ne trouvera pas de réponse immédiate dans la mise en place de tel ou tel fonds de pension à la française pour booster un système de retraite par capitalisation. Il est trop tard. En attendant, l’immobilier pourra être la réponse individuelle au financement des retraites. Les jeunes générations l’ont compris. Plus prévenantes, elles n’hésitent plus à acheter leur logement dès que l’opportunité se présente et débutent ainsi un parcours résidentiel qui les mènera vers davantage de sérénité. Ce sont finalement eux les vrais « sages » dans cette histoire.

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