M. le Président : l’emploi c’est aussi l’immobilier !

C’est fait, Emmanuel Macron, novice dans l’arène politique, a été élu à la plus haute fonction de l’Etat aux termes d’une campagne présidentielle jamais vue, où les partis politiques classiques se sont faits sortir dès le premier tour et où la tentation des populismes n’a jamais été aussi prégnante.
Emmanuel Macron, candidat des villes pour les uns, apôtre de la mondialisation pour d’autres, mais en tout cas nouveau souffle dans la société française pour tous les observateurs, sera attendu sur de nombreux sujets structurants pour les Français, à commencer par la pierre. Si le nouveau locataire du palais de l’Elysée veut se distinguer de ses prédécesseurs, il devra commencer par ne plus considérer l’immobilier comme l’expression de la rente, mais bel et bien comme une partie intégrante de l’économie française. Une étude d’un cabinet de conseil révèle, en effet, que la filière de l’immobilier et de la ville contribue à 10 % du PIB avec 217 Mds€ de valeur ajoutée en 2015 et emploie plus de 2 millions de personnes, soit 8,2 % de la population active. A titre de comparaison, c’est plus que l’agriculture ou l’industrie automobile. Sortir de l’image de la rente, c’est aussi savoir se projeter dans le temps. Le meilleur système de retraite, c’est le toit. Les Français ne s’y trompent pas en voulant devenir propriétaire de leur logement. Et le meilleur garant de ce système n’est autre que le notaire.
Si Emmanuel Macron, qui demande aux Français de faire preuve d’ouverture, d’agilité, de résilience, promet de desserrer les contraintes autour de la politique du logement, il devra se garder de verser dans une totale dérégulation… sous peine de donner des arguments aux populistes en 2022.

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